Journal (pas toujours rose) d’une Entrepreneure du Bien-Être déterminée (épisode

5.3 Contenu-Journal d'une Entrepreneure du Bien-Être - Cathy

Chers amis Entrepreneurs du Bien-Être, à vivre toutes ces expériences plus incroyables les unes que les autres, à voltiger sans cesse dans mes ascenseurs émotionnels, je me suis dit que je ne pouvais pas garder tout ça pour moi. 

Pas que j’imagine que ma petite personne soit importante et captivante au point de devenir le centre d’attention des lecteurs des articles du blog de l’École 5.3, non, mais il se trouve que je considère avoir la vie la plus “normale” du monde, avec ses hauts et ses bas.

Comme je me suis lancée dans l’aventure de l’Entrepreneuriat, je me retrouve entraînée dans un certain nombre de situations, avec un paquet de nouvelles problématiques à gérer, sans savoir par quel bout les prendre.

Je ne suis pas “l’entrepreneure à succès” qui génère (soi-disant) un revenu mensuel à 5 chiffres 3 mois après sa certification, je ne suis pas la “crack” des réseaux sociaux, de l’informatique, du marketing ou de la comptabilité, (mais j’ai, je crois, une assez bonne plume, ce qui peut aider dans le storytelling par exemple) et je suis une maman récemment divorcée qui doit, en plus du reste, remettre de l’ordre dans sa vie…

Du coup, je me suis dit qu’à travers mon profil (d’une affligeante banalité, à mon sens), je pourrais vous faire penser… à vous ! Parce que, il faut bien le dire, nous sommes majoritairement des personnes avec des vies absolument normales, j’ai décidé de vous partager mon parcours normal, plein de galères (normales) et de réussites (normales aussi, mais galvanisantes !) de façon à ce que vous puissiez tirer profit de mes victoires, de mes échecs, et entrevoir la vraie vie d’entrepreneur(e) à travers mon œil de novice tâtonnante et déterminée. 

Ça vous dit ?

Alors montez dans mon petit train, je vous emmène en visite guidée ! ????

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Le grand saut

Tout récemment (le 3 avril 2024 pour être exacte), j’ai pris un risque pour mon activité.

Alors que j’avais lancé mon accompagnement en ligne en septembre 2023 et que je ne voyais pas mon projet décoller (seulement 3 clientes inscrites…), j’ai décidé qu’il fallait que j’agisse et que j’adopte une autre stratégie.

Comme je l’ai dit précédemment, je ne suis pas une championne du monde de la communication sur les réseaux sociaux. Je m’y suis essayée, bien sûr, mais je dois dire que mon succès a été… très discret. Par conséquent, mes communautés, FB et Insta ne grandissent pas, je n’ai pas de visibilité, et donc pas de vues, de partages et autres clics, à l’exception de ceux de ma maman, de mon chéri et des 2 ou 3 copines qui me soutiennent à fond (“Vas-y Cathy ! Tu vas tout déchirer !” ????)… 

Comme je suis une boulimique de connaissances, pendant ce temps, je n’ai pas cessé de me former, et j’ai obtenu (avec brio ????) ma certification de psychopraticienne en relation d’aide (réalisant par la même occasion un rêve d’ado ! YOUPI !)

Alors je me suis dit : “ma cocotte, tu as 2 solutions : soit tu continues à te lamenter devant l’allure d’escargot à laquelle avance ton projet, devant tes médiocres connaissances (et performances) en matière de communication sur les réseaux sociaux, et l’absence totale de nouveaux clients pour ton accompagnement en ligne,

soit tu te mets un bon coup de de pied aux fesses et tu prends une décision ! Non mais, t’as quand même pas fait tout ça pour rien, t’es pas plus bête qu’une autre, y’a pas de raison que ça marche pas… et patati et patata…

Après cette séquence émotion, je me suis dit, “ben, vu que j’ai ma certif de psychopraticienne et que je suis plutôt bonne dans la communication en face à face, je tente le coup, j’exerce en cabinet !”

Et PAF ! la machine se met en route ! Je fais fumer mon cerveau, et je calcule… Un cabinet, oui. Mais à quelle distance de chez moi ? Quel loyer ? Comment ça marche ? A temps complet ou partiel ? Ou est-ce que je trouve des annonces pour ça ? Est-ce que je vais arriver à recevoir des clients et à leur apporter la transformation qu’ils attendent ?…

Bon, quand j’ai senti l’odeur de fumée, je me suis dit qu’il fallait arrêter de faire tourner la machine à fond et se poser.

A l’instant T, quelles étaient mes données ?

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  • Mes droits au chômage étaient encore valables pour 6 mois. Du coup, je ressentais une certaine urgence et une certaine insécurité, qui peuvent être mauvaises conseillères dans la prise de décision. J’ai donc mis cette info dans un coin de ma tête en me promettant de garder avec elle une distance raisonnable de façon à ne pas faire de choix guidé par une peur qui s’y rattacherait.
  • J’avais obtenu une nouvelle certification, ce qui ajoutait une corde à mon arc, et qui plus est, dans un domaine qui me tenait particulièrement à cœur depuis des années. Une grande fierté pour moi, mais là encore, faire un choix sur cette seule fierté n’était pas une bonne idée. Une nouvelle fois, j’ai choisi d’exploiter cette donnée avec un peu de recul, sans minimiser son importance. L’idée n’est pas d’exposer mon palmarès dans un cabinet, mais bien d’exploiter au mieux mes connaissances et mes qualifications pour que mon expertise aide le plus de monde possible et me permette de générer un revenu.
  • Compte tenu de ma situation financière, il fallait que ce cabinet ne soit pas un piège qui engloutirait tous mes avoirs dans des charges trop élevées, et ce avant même que j’ai le moindre client.
  • Je devais rester relativement disponible pour mes “zados”, qui bien que grands et débrouillards ont encore besoin de leur taxi de maman pour aller les chercher quand il n’y a pas de bus au sortir du collège ou pour les emmener à leurs activités extra-scolaires…

Bon, je vais vous la faire courte, tout ça mis dans un panier et bien mélangé, il en est ressorti ceci : 

Ok pour prendre un cabinet dans les conditions suivantes :

  • À maximum 15 minutes de chez moi en voiture
  • Loyer maximum 250€ / mois pour 2 jours par semaine
  • De préférence dans un pôle pluridisciplinaire

Et me voilà partie à compulser frénétiquement les annonces sur internet, avec toutes ces données. (Vous trouverez à toutes fins utiles quelques adresses de sites dédiés à la recherche de cabinet en partage ou à temps complet en fin d’article).

Après avoir sélectionné diverses annonces, et soutenue avec beaucoup de gentillesse par mon chéri, ma maman, mon papa et mes “zados” (toujours dans les bons coups ceux-là ! ????), me voilà lancée dans les appels, et les rendez-vous de visites.

Les premières visites me refroidissent un peu… Les cabinets sont sympas, mais sans plus, et surtout, on me propose 370€ / mois pour 2 jours par semaine (je suis en Ile de France… ????) 

Après la troisième visite de ce type, mon enthousiasme commence à se rabougrir… Mais, tadaaammmm, un joli petit cabinet de 10 m2 fait son apparition dans mon paysage, et pour seulement 170€ / mois pour 2 jours par semaine ! Tout est ok, la sophrologue qui occupe le cabinet les autres jours de la semaine est sympa et enthousiaste, d’autant que je lui précise que je travaille surtout en partenariat et que je suis ravie qu’elle soit sophrologue car c’est une profession qui complète très bien mon activité. Elle va parler de moi aux autres praticiens du Pôle pour valider mon arrivée, mais c’est tout bon, il n’y aura pas de problème. Toute contente, je rentre chez moi et attends son appel pour un rendez-vous de rencontre avec les futurs collègues et la signature du bail.

Et là, premier hic… je n’ai plus de ses nouvelles et je n’arrive pas à la joindre… je rumine, je panique…

Au bout d’une dizaine de jours, elle me rappelle. Elle a eu beaucoup de travail, et n’a pas eu le temps de me recontacter. Mais tout va bien. Elle est contente à l’idée de partager son cabinet avec moi et a parlé de moi à l’ostéopathe et au psy qui partagent le pôle paramédical. Ne reste que l’orthophoniste, et puis un petit rendez-vous de rencontre et signature de bail. Je peux, dit-elle, déjà préparer ma communication et parler de mon installation prochaine pour développer ma clientèle.

Reboosté, je me renseigne pour l’assurance RC pro, la multirisque professionnelle, et commande des cartes de visite à distribuer largement.

Mais de nouveau silence radio… Une bonne quinzaine de jours plus tard et après quelques sms et messages vocaux laissés sur son portable, elle me rappelle :

 “Désolée, mais ça ne va finalement pas être possible… on a peur que cela fasse concurrence à nos diverses activités…”

QUOI ? Mais c’est une plaisanterie ! J’ai commandé mes cartes de visite, eu des appels pour des prises de renseignements, j’ai fait établir les devis d’assurance, et c’est non ?… après m’avoir dit que c’était ok ?

Bing ! Je craque… mon moral dégringole d’un coup de dix étages. Je me sens d’humeur maussade, je désespère d’y arriver, je doute de mes capacités, ce n’était pas une bonne idée, etc…

Malgré le soutien et la bienveillance de mon entourage, je ne cesse d’entendre cette phrase dans ma tête : “A quoi bon ? Lache l’affaire et cherche plutôt un boulot de salariée, tu n’es pas faite pour l’entreprenariat… Tu t’es encore plantée…”

Je suis au bout du scotch. Je n’arrive plus à réfléchir efficacement et ne vois pas de solution. J’ai épluché toutes les annonces, et je n’ai rien trouvé d’autre…

Perdue dans mes limbes et mes lamentations, je reçois aussi le soutien de mes amis du Parcours Accélération de l’École 5.3. On est une belle équipe, bien soudée, et je dois dire que nos échanges à ce moment-là m’ont bien aidée.

Au bout d’une semaine, au fond de mon trou (que je creuse toute seule, par la force de mon esprit, parce qu’au fond, rien de ce qui m’arrive n’est grave !) et lors d’une nuit d’insomnie, je replonge mon nez dans les annonces de cabinets à louer. Je ne sais pas pourquoi, cette nuit-là, une voix dans ma tête n’arrêtait pas de me répéter en boucle “prends ton téléphone et regarde les annonces, il y a un cabinet pour toi…”.

Elle se faisait si insistante qu’au bout d’un quart d’heure à tenter de la faire taire pour pouvoir dormir (et parce que je ne la croyais pas du tout mais que je me croyais devenir zinzin ????), j’ai fait ce qu’elle m’a dit : j’ai pris mon téléphone et consulté les annonces… Bingo ! Un nouveau cabinet était proposé en location partagée, à 5 minutes de chez moi, et je me suis souvenue qu’une deuxième annonce n’avait pas donné lieu à une visite car la praticienne était malade… je l’ai donc relancée (par message bien sûr, il était 1h du matin ! ????)

Le lendemain, le premier me rappelle : il a déjà deux praticiens qui sont preneurs… Flop…

La deuxième par contre, me dit que le cabinet est toujours disponible et que je peux visiter quand je veux.

RDV est fixé deux jours plus tard, et là, c’est le coup de foudre. Un bel espace de 18m2 dans un ancien hôtel particulier, un beau jardin en bord de Seine si je veux pratiquer en extérieur… et tout ça pour 240€ / mois (Pile poil dans le budget !) Laetitia (la sophrologue qui propose ce cabinet) a son cabinet attenant à celui-ci, et une salle de yoga ainsi qu’un troisième cabinet, lui aussi à la location. Elle veut créer un centre paramédical. Je suis super enthousiaste. On s’entend bien et on se comprend…

Le bail est signé 3 jours plus tard, ce fameux 3 avril 2024 !

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Ce que j’ai retenu de cette histoire ?

  • Il faut savoir sans cesse se remettre en question. Parfois, quelque chose ne marche pas, et ce n’est pas un drame. Il faut prendre du recul et voir si on peut trouver une solution, quitte à changer son fusil d’épaule. Prendre conseil auprès des autres est une bonne option, mais elle n’est pas la seule… Chacun trouvera la sienne.
  • Il est primordial d’être bien entouré(e). La famille, les amis, mais aussi des entrepreneurs, comme nous, qui connaissent et partagent nos craintes, nos galères et nos expériences, bonnes ou mauvaises. C’est une source de soutien, de réconfort, de conseils et d’exemples (dédicace à Fabrice pour le Pilier 4 de Méthode des Cinq 3 : Les 3 Partenariats Indispensables de l’Entrepreneur du Bien-Être)
  • Ne pas baisser les bras ! Les coups de blues, ça existe, et c’est normal. Mais l’échec, c’est une expérience qui nous pousse à nous surpasser. Alors il faut accuser le coup, et se surpasser !
  • Il faut savoir aller puiser dans ses ressources (parfois insoupçonnées !) pour relever la tête et redémarrer.
  • Il faut éviter de se précipiter ! Ne pas mettre la charrue avant les bœufs ! Et je dois dire que c’est un peu ma spécialité. Avec cette erreur, je me retrouve avec un stock de cartes de visite à la mauvaise adresse… car commandées dans l’euphorie avant d’avoir signé le bail du premier cabinet… que je n’ai finalement pas signé…, et une dépense inutile. J’ai décidé de garder ces cartes dans mon cabinet et de modifier l’adresse au stylo pour la donner aux clients. J’ai mis les nouvelles cartes de visites avec la bonne adresse en libre service dans la salle d’attente.
  • Ne surtout pas faire taire sa petite voix ! C’est elle qui a raison dans 99% des cas.

Alors, voilà mes amis, comme je vous le disais, j’ai pris un risque pour mon activité. A l’issue de ces aventures, je suis ultra fière, ultra contente… et ultra pétrifiée !… Maintenant, je suis dans la cour des grands ! il va falloir remplir ce cabinet et donc trouver des clients !… Parce qu’il va falloir payer le loyer !

Et si c’était l’objet du prochain article ?…

Vous cherchez un cabinet ? Voici des sites où vous pourrez trouver des annonces : 

https://www.caducee.net/annonces-medicales/immobilier-partage-de-cabinet-medical-et-paramedical

https://les-cabinets.net/annonces-partage-association-cabinet.html

https://annonces-pro-sante.com

Bisous, bisous !

Super 5.3 pour vous servir !

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