Bonjour chers entrepreneurs du bien-être,
Vous êtes-vous déjà demandé si votre coiffeur se sentait à l’aise quand il vous fait une coupe de cheveux ? Votre garagiste peut-il prétendre s’y connaître en voitures ? Bon, en voitures, peut-être… mais la vôtre spécifiquement ? Parce que quand même, la vôtre, elle est rouge rubis, alors, ça change peut-être quelque chose pour lui, non ?
Et le médecin ? Tremble-t-il à chaque nouveau patient de peur de ne pas être reconnu pour ce qu’il est ?
Ce genre de question vous dit quelque chose ?
Un truc comme : “J’aimerais bien commencer une nouvelle activité dans le bien-être, mais je ne me sens pas légitime… Je ne suis pas sûr… Je ne sais pas si j’en sais assez pour que mes clients me fassent confiance ! Et d’ailleurs, il y a tellement d’autres personnes plus qualifiées, avec plus de connaissances, d’expérience que moi… non, je ne suis pas assez (…)”
Comme je vous comprends ! Comment se sentir légitime alors que le monde autour de vous semble rempli de professionnels plus qualifiés, plus doués, plus crédibles, plus ceci, plus cela…
Si tout cela vous est familier, il se pourrait bien que vous soyez comme moi, une des nombreuses victimes d’un phénomène étrange et pourtant bien connu : le “syndrôme de l’imposteur”…
Ce sentiment désagréable qui vous envahit et vous empêche d’aller de l’avant, ce phénomène pernicieux qui vous paralyse et vous fait croire que vous n’êtes pas à la hauteur, et qu’un beau jour “ça va se savoir”, n’est pas une fatalité ! Vous pouvez agir, soit pour vous en débarrasser, soit pour le faire taire.
Si vous lisez cet article jusqu’au bout, vous découvrirez comment !…
Syndrôme de l’imposteur, mais qui es-tu ?…
Vous aviez un rêve, celui de vous lancer dans les métiers du bien-être pour aider vos semblables à prendre soin de leur santé. C’est beauuuu !…
Alors vous avez fait le nécessaire pour le réaliser : formations, exercices, documentation, certifications, diplômes… et avec tout cela, vous étiez sûr(e) d’avoir tous les outils nécessaires pour démarrer.
Oui, mais voilà, maintenant, vous vous demandez si vous êtes crédible… Des professionnels de santé, il y en a plein, et ils sont sûrement plus doués que vous, plus experts, meilleurs en ceci ou cela… alors vous, là, avec vos petites formations et votre beau sourire, vous allez passer pour une cloche, c’est sûr !
STOOOOPPPP !
On y est ! Le voilà, le vilain ! Il vient de s’immiscer dans votre cerveau rien que pour vous embêter !
Le syndrome de l’imposteur est avant tout un ensemble de croyances auto-alimentées, qui consiste à penser qu’il y a inadéquation entre qui vous êtes et une situation, une mission ou une responsabilité qui vous est confiée.
Détaillé en 1978 par la psychologue Pauline Rose, ce syndrome curieux est repéré chez 60 à 70% des personnes, au moins une fois dans leur vie professionnelle. Les personnes atteintes vont exprimer une forme de doute maladif consistant essentiellement à nier la propriété de tout accomplissement personnel, attribuant leurs diverses réussites et leur mérite, non pas à leur travail mais à des éléments extérieurs : la chance, le hasard, les relations ou la particulière clémence du jury…
Pour certains, ce syndrome est motivé par l’idée que leurs travaux sont trop simples et évidents. Pourquoi les remarquerait-on, les admirerait-on, ou pire, les paierait-on ?
Pour d’autres, ce syndrome est lié à la peur de réussir ! (Oui, je sais, c’est fou, mais c’est vrai, et c’est Pauline Rose, la psychologue, qui le dit !) Il empêche ainsi ceux qui en sont victimes de développer pleinement leur potentiel…
Inconsciemment convaincues que leur titre ou leur réputation est usurpée, elles fuient toute possibilité qui leur permettrait d’aller encore plus loin, craignant d’être un jour démasquées et couvertes d’opprobre. (Houuuu ! Honte à toi qui a voulu nous faire croire que tu y connaissait quelque chose en gestion du stress ….!).
Vous vous reconnaissez ? Moi, oui ! Et puisque ce phénomène nous pollue un peu (on ne va pas se mentir), on aimerait bien savoir d’où il vient…
Nous voulons un responsable !
Qui en est responsable ? Et bien votre cerveau (enfin le mien aussi, hein…) ! Vous alimentez ce syndrome par vos doutes et votre peur de l’échec. (Pour en savoir plus à ce sujet, je vous renvoie à mon article paru en 2022 ici).
Le Docteur Rougier vous le dira mieux que moi, le doute et la peur nous sont indispensables ! Ils nous permettent la prudence, la réflexion, limitent la prise de risque et peuvent même nous sauver la vie !
Sauf que… à l’excès, ils nous limitent et nous enferment dans un carcan. Ils réduisent notre marge d’action, notre capacité à prendre des risques, même limités, nous poussent à ne rien changer, de peur que… les choses changent !…
Dans ce cas, que se passe-t-il ? Et bien on alterne entre l’enthousiasme que l’on éprouve à l’idée de s’améliorer, de réaliser quelque chose d’important, de se surpasser, et la peur d’échouer, de ne pas en avoir fait assez, de réussir seulement par chance ou même par “piston”…
Et se persuader que l’on n’est pas légitime est une sacré bonne excuse (bien pratique) pour ne pas prendre le risque de se lancer, non ?
Ce fichu cerveau, qui sait nous rendre bien des services, sait aussi nous jouer de vilains tours !
Et si je vous disais que l’on peut “hacker” son cerveau ? Enfin, qu’on peut le “pirater”, un peu comme on pirate un ordinateur, histoire qu’il nous fiche la paix…
“Pirater” son cerveau pour se sentir légitime
De cette situation fort inconfortable, nous pouvons tirer quelques leçons :
Vous n’êtes pas Superman (ou Supergirl) ? Et alors ?
Personnellement, je n’ai jamais croisé ni l’un ni l’autre. Néanmoins, j’ai croisé quelques personnes qui croyaient être l’un ou l’autre, et je peux vous garantir que c’était loin d’être les rencontres les plus agréables de ma vie !
Vous avez étudié, travaillé, obtenu un diplôme, une certification, bref, une reconnaissance de votre travail et de vos compétences, mais vous ne savez pas tout sur tout ? Acceptez-le !
Accueillez cela avec fierté. C’est votre mérite, votre travail, votre sueur qui a coulé sur ce front.
Ça ne fait pas de vous un super-héros, mais un être humain avec une (ou des) compétences particulières, et qui vous rendent parfaitement légitime !
Vous ne savez pas encore tout ? Tant mieux ! Votre soif d’apprendre n’aura d’égale que la quantité d’informations et de formations disponibles. Si vous passez votre temps à considérer que vous n’êtes pas assez formé(e), que vous n’avez pas assez de connaissances, et bien vous ne ferez jamais rien, car personne n’aura jamais fini de se former à quoi que ce soit !
Vous savez marcher ? Vous savez mâcher des aliments ? Vous savez lire un livre ? Oui, car vous avez appris à le faire depuis tout petit ! Vous êtes donc légitime pour le faire et même partager sur ce sujet avec des amis. Pourtant, vous n’êtes pas forcément un spécialiste de l’anatomie ni un professeur de sport, vous ne savez pas forcément quels muscles précis sont actionnés lors de votre balade ou bien pendant que vous mâchez votre chewing-gum, et vous n’êtes pas forcément linguiste ou professeur de littérature. Avez-vous passé un diplôme de maman ou de papa ? Non, c’est votre expérience qui vous a conduit à être un bon parent et vous rend légitime en tant que tel…
Alors, vous qui avez reçu une formation certifiante dans les métiers du bien-être, pourquoi ne seriez-vous pas légitime à dispenser votre savoir et à admettre que votre expertise a de la valeur, et que cela se paie ?
Trouvez donc un mantra de votre cru qui permettra à votre cerveau d’assimiler que vous êtes compétent(e) ! Par exemple, “ Mes connaissances et mon expertise ont de la valeur. Je suis utile aux autres”, ou bien “Je suis légitime à partager mes connaissances pour aider ceux à qui elles font défaut”… bref, vous m’avez comprise !….
Si vous attendez que chacun soit ébahi de vos compétences pour vous lancer, oubliez tout de suite ! Il y aura toujours des détracteurs, des sceptiques (à commencer par vous, n’est-ce pas ?) et des professionnels plus compétents, plus expérimentés, etc…
Mais il y aura aussi toujours des admirateurs, des personnes qui vous feront confiance, des professionnels moins compétents ou moins expérimentés… c’est comme ça, personne n’est parfait et on ne peut pas plaire à tout le monde ! Acceptez-le ! Il faut bien commencer par quelque chose, il faut bien se lancer un jour…
Vous êtes certifié(e) ? Vous êtes légitime !
La pratique vous donnera l’expérience, l’expérience affinera votre compétence, votre compétence fera votre renommée… et votre renommée ancrera votre légitimité ! C’est un cercle vertueux.
Ne cessez jamais de vous former. Vous savez le principal pour débuter et c’est bien. Mais on en apprend tous les jours ! Alors tenez-vous informé(e), tirez parti de vos expériences diverses, soyez curieux, lisez, écoutez, interrogez-vous, échangez et si vous le souhaitez, suivez des formations complémentaires. Ce sera pour vous le meilleur moyen d’évoluer, de progresser et de vous perfectionner. Mais considérez cela comme un “entretien” régulier, des “mises à jour” ! Qui veut voyager loin…
Enfin, croyez en vous, votre cerveau n’y verra que du feu !
Vous avez suivi une (ou des) formation(s), vous êtes passé(e) devant un jury de professionnels qui a estimé que vous étiez apte, que vous aviez les connaissances et les compétences nécessaires et vous êtes maintenant certifié..
Dites-moi, puisque ces professionnels de la santé ont cru en vous, pourquoi ne le feriez-vous pas ? Croire en soi est le meilleur moyen pour que les autres croient en vous, alors essayez, vous n’êtes pas à l’abri d’une bonne surprise !
Alors ? Rassuré ?
Votre légitimité, vous l’avez. Il vous suffit de l’arroser pour la faire grandir et s’ancrer.
Super 5.3, “rédactrice légitime” , pour vous servir !
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