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Parcours d’Exception : L’Évolution Inspirante d’une Infirmière devenue Créatrice de son Propre Centre de Bien-Être

Bienvenue dans la découverte de cette nouvelle séquence WAOUW. Lors de ces séquences, nos élèves partagent leurs petites et grandes victoires dans leur parcours vers leur nouvelle vie d’entrepreneur du bien-être. Dans cet opus, nous découvrons l’histoire de Marie-Laure, certifiée des formations 5.3 Nutrition et Entrepreneur.

Pourquoi tu es passionnée par la Pleine Santé ?

Marie-Laure Jouvencel : « Tout d’abord, merci de m’accueillir et de me donner l’occasion de partager. Ma passion a commencé dès mon enfance, influencée par des expériences difficiles en raison de problèmes de santé. Étant moi-même une enfant malade, ma proximité avec le personnel soignant a éveillé en moi la volonté de devenir infirmière une fois adulte. Pendant vingt ans, j’ai exercé en psychiatrie, accumulant diverses formations complémentaires, guidées par mes nouvelles interrogations et mes intérêts. Ma soif de comprendre les mécanismes d’action m’a conduite à explorer la psychanalyse, la psychosomatique relationnelle, les massages bien-être et l’énergétique. À un certain point, ressentant une saturation dans le milieu hospitalier français, j’ai décidé de prendre un virage. J’ai demandé et obtenu un changement d’activité, puis racheté un institut de beauté que j’ai transformé en centre de bien-être et de formation à Aix-en-Provence. Depuis mars de l’année dernière, j’ai totalement quitté l’hôpital pour me consacrer pleinement au développement de mon activité. Merci encore de me donner l’occasion de partager cette évolution ».

Ton déclic a été la saturation du milieu hospitalier qui t’a fait prendre conscience que tu voulais développer ta propre activité ?

« En réalité, je ne supportais plus de devoir constamment solliciter l’autorisation pour des compétences déjà validées. À un moment donné, j’ai ressenti le besoin de partager mes connaissances et d’aider les gens au maximum, sans me sentir limitée. C’est ainsi que l’idée de créer un espace où je pourrais exercer librement toutes mes compétences a pris forme sans avoir à demander l’autorisation à quiconque. L’objectif était clair : aider le maximum de personnes. Le centre est spécifiquement dédié au bien-être et conçu pour être accessible au plus grand nombre. Nous couvrons différentes dimensions du bien-être, qu’il s’agisse du corps, du psychique, de l’émotionnel, de l’énergétique, et favorisons le développement personnel et professionnel. Grâce à une équipe diversifiée, chacun contribue à sa manière pour apporter le maximum aux personnes qui nous font confiance ».

Tu as lancé ton activité en achetant ce centre de bien-être ?

« Lorsque j’ai visité le local au départ, c’était dans l’optique de l’utiliser personnellement. Au début, je n’imaginais vraiment pas quelque chose de collectif. Cependant, en constatant que l’espace était trop grand pour moi seule, j’ai immédiatement envisagé un lieu animé, avec la possibilité d’accueillir d’autres intervenants. Les bureaux disponibles pouvaient être mis à disposition de praticiens et d’autres personnes. C’est ainsi que l’idée du projet a pris forme ».

Combien de clients accompagnes-tu aujourd’hui ?

« Grâce au rachat de la société, j’ai actuellement 273 clients de base. Pour vous donner une vision plus concrète de la réalité sur le terrain, je tiens à partager des chiffres concrets. Actuellement, deux personnes bénéficient de forfaits d’accompagnement pour “Ma nouvelle vie sans tabac”, des sessions en visio où j’ai intégré mes connaissances en diététique. L’idée était d’enrichir mon approche personnelle et d’intégrer la nutrition. L’année dernière, grâce à un partenariat avec une association, j’ai accompagné 74 personnes pour le sevrage tabagique, en individuel ou en groupe. Pour les massages bien-être énergétiques, une dizaine de personnes ont participé de manière irrégulière. En thérapie relationnelle, j’ai suivi un suivi complet jusqu’en décembre. Des ateliers réguliers, tels que les relaxations olfactives, ont réuni cinq participants, bien que de manière variable. Il peut être intéressant de renforcer cette activité. Concernant la formation, j’ai établi des partenariats avec des écoles d’infirmières et d’aide-soignants. À l’intérieur du centre, neuf personnes ont suivi différentes formations, que ce soit en massage ou en énergétique. Pour les ateliers en institution, un partenariat avec une résidence pour personnes âgées a permis la mise en place d’ateliers créatifs pendant l’été. Voilà, un aperçu de mes activités ».

Ton objectif est de vivre à 100 % de ton activité ?

« Alors, pour être transparente et réaliste, l’objectif que je m’étais fixé n’est pas encore pleinement atteint. Cependant, compte tenu de mes ambitions élevées, je reste optimiste. Concrètement, mon chiffre d’affaires actuel correspond exactement à ce que je gagnais en tant qu’infirmière. C’est encourageant, bien que la différence réside dans des charges plus élevées en tant qu’entrepreneur. Malgré cela, je parviens à jongler avec mon budget, y compris les charges personnelles et familiales, pour maintenir le cap. Il est important de noter que, bien que mon objectif initial était de disposer de deux mois de souplesse financière au début de cette aventure, nous sommes maintenant en janvier de l’année suivante et je n’ai toujours pas réintégré le salariat. C’est un signe positif, car cela démontre que parfois nos appréhensions initiales peuvent être dépassées. Au fil du temps, je me suis rendu compte que la peur de ne pas joindre les deux bouts était infondée. Je suis restée fidèle à ma vision de construire au jour le jour. Je tiens à préciser que bien que mon salaire en tant qu’entrepreneur ne soit pas équivalent à celui que j’avais en tant qu’infirmière, je réussis à produire et à générer un chiffre d’affaires équivalent. Cela pourrait être encourageant pour ceux qui envisagent de se lancer en tant qu’auto-entrepreneurs, surtout s’ils n’ont pas de charges aussi lourdes que celles que je supporte en gérant un grand centre. C’est une question d’échelle, et cela démontre que c’est réalisable. J’ai également encore du temps dans mon emploi du temps pour accueillir de nouveaux clients et continuer à générer un chiffre d’affaires positif. Voilà, juste pour partager cette perspective ».

Quelle est ta prochaine étape ? Quels sont tes axes de développement pour atteindre l’objectif que tu t’es fixé ?

« Le premier axe stratégique concerne le développement de mes partenariats. Malgré la présence active sur les réseaux sociaux avec plusieurs pages que j’anime quotidiennement, la majorité de mes patients provient de mes partenariats. Je considère ces partenariats comme précieux, les chérissant et anticipant leurs besoins d’année en année. En enrichissant constamment la relation avec eux, de nouvelles demandes émergent, générant ainsi de nouveaux projets. L’année dernière, j’avais entrepris une démarche pour être reconnue en tant qu’organisme de formation, mais cela n’a pas abouti. Cependant, je ne me suis pas découragée. Au contraire, je suis déterminée à remédier à cette situation. J’ai entamé une formation pour obtenir la reconnaissance en tant que formatrice, tout en enrichissant mon dossier en vue de ma prochaine présentation. L’objectif est d’être mieux préparée et plus solide pour les démarches futures. C’est une façon de rebondir après une première tentative infructueuse ».

Aujourd’hui te sens-tu légitime d’accompagner tes clients ?

« En ce qui concerne l’accompagnement des clients, je me sens légitime dans la relation client et dans ce que je leur apporte. Toutefois, si l’on aborde la légitimité en tant que personne, je reste fondamentalement dans le doute. Cependant, je considère ce doute comme constructif, car il me pousse à me former davantage. Si je doute par rapport à certains aspects, cela signifie que j’ai encore des domaines à explorer et à approfondir. Ainsi, je ne reste pas figée dans mes acquis, mais j’apprends chaque jour un peu plus.Ce doute n’est pas tant un frein qu’un moteur. Il me rappelle que l’évolution est constante tout au long de la vie, et il est toujours possible de se perfectionner, que ce soit dans la communication, la prestation de services ou le suivi des patients et des clients. Il y a un équilibre à trouver. Il est important de reconnaître si l’on se sent légitime ou non, tout en évitant que ce doute excessif ne paralyse et n’empêche d’entreprendre des actions nécessaires pour faire avancer le projet ».

Quels conseils donnerais-tu à ceux qui souhaitent se lancer ?

« Je comprends totalement que parfois, donner des conseils peut sembler futile, et souvent, ce que l’on conseille aux autres s’applique également à soi-même. Cependant, après avoir réfléchi à la question, ce que je souhaite partager avec vous, c’est ma conviction profonde que tout est possible, et que nos limites sont naturellement temporaires. Aujourd’hui, il se peut que l’on ait l’impression de ne pas avoir le nombre de clients nécessaire, de manquer de formation ou de certaines compétences. Cependant, il est crucial de se rappeler que ces limitations ne sont que temporaires. Si vous décidez de concentrer votre attention sur ces aspects et de mettre en place des actions pour les améliorer, avec le temps, les choses vont s’améliorer. Les limites vont progressivement se déplacer. C’est une perspective qui peut apporter de l’optimisme et de la motivation dans les moments où l’on ressent des contraintes ».

Tu penses qu’il est possible de vivre de sa passion pour le bien-être en 2024 ?

« Oui, en y réfléchissant, je me suis rendu compte que tous les choix professionnels que j’ai faits dès le départ étaient guidés par la passion, par ce que je vivais personnellement et par le désir de partager mes expériences. Chaque nouveau défi, qu’il soit positif ou négatif, a inspiré mes choix professionnels et mes décisions de suivre de nouvelles formations. Je ne peux pas dire que chaque choix était uniquement motivé par la passion de vivre, de vibrer avec ce qui se présentait. Il est vrai que nous avons parfois des attentes par rapport à nos projets, à notre entreprise, et nous aimerions que tout fonctionne mieux, que cela grandisse davantage, mais il faut du temps. Ce temps peut être plus ou moins long, et il est essentiel de l’accepter. Parfois, trouver des solutions temporaires, accepter de travailler sur d’autres missions pendant un certain temps, permet de rester souple, comme le roseau qui peut plier avec le vent sans jamais se casser. L’image du roseau illustre bien la flexibilité nécessaire. Il peut s’adapter en fonction des circonstances tout en restant solide. L’idée qui en découle, je pense, c’est que si vous avez un projet qui vous tient à cœur, peu importent les circonstances de la vie, ce projet vous animera. À un moment donné, vous le réaliserez. La seule incertitude réside peut-être dans la manière dont cela se concrétisera, quand cela se produira, et avec qui. En exprimant cela, je ressens une émotion sincère ».

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