Résumé de la conférence « Gluten, lactose… Faut-il les bannir ? » avec le Dr Yann Rougier, Marie Borrel et Solane Marmin
Bonjour, je suis Solane, diététicienne spécialisée en microbiote et alimentation anti-inflammatoire. Vous avez été nombreux à assister à la conférence animée par le Dr Yann Rougier (médecin), Marie Borrel (autrice) et moi-même autour d’un sujet qui fait souvent débat : faut-il bannir le gluten et le lactose de notre alimentation ?
Cette rencontre a permis de démêler le vrai du faux et de répondre aux interrogations. Loin des effets de mode, nous avons rappelé les bases scientifiques pour comprendre quand un régime d’éviction est réellement nécessaire… et quand il ne l’est pas.
🌾 Retirer le Gluten : obligatoire seulement en cas de pathologie
Le gluten est une protéine présente dans le blé, le seigle ou l’orge. Il n’est pas « toxique » pour la majorité de la population.
➡️ Cas où l’éviction est indispensable : maladie cœliaque, allergie au blé ou intolérance au gluten non cœliaque diagnostiquée. Cela représente 3 à 5 % des personnes seulement
En dehors de ces cas, supprimer le gluten n’apporte pas de bénéfice démontré pour la santé ni pour le microbiote. Dans les approches de nutrition fonctionnelle, il est parfois retiré temporairement pour soulager le système digestif, mais on veille toujours à le réintroduire, afin de ne pas déséquilibrer l’alimentation.
🥛 Lactose : une tolérance variable, surtout chez l’adulte
Le lactose est le sucre naturel du lait. Sa digestion dépend de l’enzyme lactase, dont l’activité diminue souvent après l’enfance. C’est pourquoi de plus en plus d’adultes ressentent des symptômes (ballonnements, douleurs, transit perturbé) après un verre de lait.
Mais attention :
- L’intolérance au lactose n’est pas une allergie. Les produits « sans lactose » ne servent pas en cas d’allergie aux protéines du lait de vache (à différencier des intolérances !).
- La plupart des adultes tolèrent jusqu’à 12 g de lactose d’un coup (≈ un grand verre de lait), surtout s’il est consommé avec un repas.
- Les yaourts, kéfir et fromages affinés sont souvent bien supportés : leur fermentation réduit la teneur en lactose et apporte même des bactéries bénéfiques pour le microbiote.
Ce qu’il faut retenir
👉 Aucune étude n’a montré que le gluten ou le lactose étaient mauvais pour la santé ou pour le microbiote chez les personnes en bonne santé.
👉 Ces régimes sont réservés aux cas de pathologie, d’allergie ou d’intolérance diagnostiquée.
👉 En nutrition fonctionnelle, on les retire parfois quelques semaines, mais jamais définitivement sans raison médicale, afin d’éviter carences et déséquilibres alimentaires.
👉 Chez l’enfant, on ne supprime pas le lactose sans avis médical : le risque de carence en calcium et en vitamine D est trop important et dangereux.
Ecole 5.3 – Gluten, lactose… Faut-il les bannir ? Dr Yann Rougier
🎓 Message aux élèves de 5.3
En tant que futurs experts en nutrition, retenez ceci : avant d’éliminer une catégorie d’aliments, il faut écouter les symptômes, tester si nécessaire, mais toujours penser à la réintroduction et à l’équilibre global. Veillez à toujours vous faire accompagner et collaborer avec une diététicienne dans ce type d’accompagnements !
Comme l’a rappelé le Dr Rougier :
« Ce n’est pas l’aliment qui est l’ennemi, mais le déséquilibre. »
Et c’est exactement ce que je pratique chaque jour avec mes patients : réparer sans frustrer, adapter sans exclure définitivement.
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Suite à la conférence, vous pouvez consulter les dossiers scientifiques de référence sur les régimes sans gluten et sans lactose, utilisés pour préparer cette rencontre.
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