Cher lecteur, chère lectrice,
Lorsque je vous dis « aromates », vous pensez peut-être à une assiette de tomates-mozza embaumant le basilic frais. A moins que ce ne vienne à votre esprit l’image d’un bouquet de menthe ou de coriandre qui dégagent leur fragrance sur les étals d’un marché d’été.
Quant au terme « épices », il évoquera chez certains les effluves d’un poulet au curry, chez d’autres le fumet d’un tajine au cumin ou la saveur cocooning du riz au lait et à la vanille que cuisinait grand-mère.
Autant d’images agréables qui suggèrent plaisir et gourmandise. Mais cantonner épices et aromates dans ce rôle d’amuseurs gustatifs est bien trop réducteur. Car ces amis de nos papilles sont, on l’oublie souvent, de vraies plantes médicinales aux innombrables vertus.
Au cours des siècles passés, les cuisinières ajoutaient déjà quelques feuilles de laurier à leur marinade. Pour en améliorer la saveur ? Sans doute, mais surtout parce que cet aromate renferme des substances antibiotiques capables de freiner toute prolifération microbienne dans le mélange.
De la même manière, la menthe est antistress, le basilic digestif, le thym assainissant, le safran apaisant, la sauge tonifiante… Comme leurs cousines médicinales destinées à préparer tisanes et onguents, ces végétaux ajoutent une touche thérapeutique à tous mets qu’ils parfument.
Je vous invite donc à un petit voyage dans les terres parfumées d’une cuisine nouvelle qui allie délectation et bien-être.